
Le 3 janvier, je me suis perdu en me promenant seul au sud de la ville. Brouillard et froid, ma chère épouse, qui ne travaillait pas, récupération de sa permanence de dimanche, était restée au chaud. D'habitude, quand nous nous promenons, elle part au hasard et demande son chemin, pendant que je regarde sur la carte où nous sommes. Quand le passant a dit la même chose que la carte, nous repartons rassurés. Mais cette fois, avec l'échangeur qui bouche la vue et aucune grande tour visible dans le ciel opaque, je m'étais résigné à revenir sur mes pas jusqu'à la station de métro, quand j'ai vu entre deux immeubles un bout de toit de tuiles rouges couronné de petits dragons. Une dame portant un carton de pâtissier franchissait le seuil et des chants s'élevaient à l'intérieur.
Dans le passage que je dois emprunter, des dames s'apprêtent à déballer des cartons. Sur leur blouse, là où on brode le logo de la société, c'est le caractère 'fo' du Bouddha.
Je marche dans la cour. Une grande galerie de chaque côté, et le bâtiment principal au centre. C'est de là que viennent les chants. L'encens fume dans le bassin de bronze, des gens montent l'escalier.
En haut, je n'ose pas rentrer. Les derniers arrivés s'alignent pour saluer le Bouddha doré avant de prendre leur place sur les côtés.
Avant de partir, je photographie une plaque de marbre toute neuve sur le mur d'un petit bâtiment qui vient d'être terminé. Je peux lire (grâce à mon dictionnaire) "Respectez le Bouddha, construisez son temple. La grâce provient des dons." Je n'ai pas compris grand chose à ce que j'ai vu, il faudra que je commence à étudier le bouddhisme, mais je suis rassuré: c'est une religion établie. D'ailleurs, depuis, j'ai trouvé le site web du temple, qui m'a appris qu'il fut construit il y a 1300 ans, pour la dévotion des soldats d'un empereur Tang, et reconstruit pour la dernière fois à partir de 1994. Je suppose qu'il était à la campagne, à une lieue de la ville. Aujourdhui il est cerné par des bâtiments médiocres; de l'intérieur, on les voit à peine.
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