mardi 9 janvier 2007

L'avenue droite


Cette grande avenue qui va vers le nouveau pont qu'on devine au fond n'existait pas il y a un an. Elle a 4 voies de chaque côté, dont une réservée aux cyclistes et protégée par une petite rambarde. La haie a été plantée cet automne et a été mise à l'abri du vent d'hiver derrière un mur de toile.


Derrière le mur de publicités (pour les futures résidences chères), un grand terrain vague où le chantier va bientôt s'ouvrir. Les arbres sont arrivés grands de la pépinière municipale et ont bien repris sous leur emballage de paille cordée. Il n'y a encore personne ou presque, le pont n'est pas ouvert.


Quand j'ai vu le quartier pour la première fois en aout 2004, à la place de l'avenue il y avait des immeubles ordinaires des années 1980, comme ceux qu'on voit au premier plan (à l'arrière-plan, une résidence récente; ce qui va être construit sera sûrement plus haut encore).


Une bonne partie des immeubles étaient déja comme on le voit sur la photo, derrière la palissade bleue qui marque les travaux publics.

La municipalité poursuit son rève de ville rectangulaire et propre, comme le centre de Teda construit sur les marais de l'estuaire (le prospectus proclame "cette ville a été construite sans aucune expropriation"). Je suis retourné dans la rue toute proche où il y avait un petit marché couvert et des tables de restaurant dehors, pour voir ce qui avait changé. Il y a deux ans c'était accueillant et un peu sale, comme toutes les rues secondaires dans une ville normale. C'est là qu'un restaurateur, voyant passer un étranger à l'heure tardive où il se détendait avec son personnel, m'avait invité à m'asseoir et boire un coup; voyant l'image de La Mecque au fond de la salle et le petit bonnet de dentelle sur sa tête, je lui ai demandé s'il était Hui (une nationalité non Han; les Hui sont musulmans). Je me suis alors permis de plaisanter sur la bouteille de Baijiu entamée; est-ce que les musulmans chinois ont le droit de boire? Ses serveurs, qui sont aussi ses fils, se sont mis à rire "Tu n'as pas honte! Même les étrangers savent ça."

L'espace a été vidé et remplacé par une pelouse plantée de cyprès; le restaurant s'est construit une vitrine; la rue est trop large, c'est devenu froid, et pas seulement parce que c'est l'hiver.

Petit retour dans le monde habité, l'avenue du Grand Vendeur, partie sud, récemment débarrassée de sa ligne électrique haute tension et ses câbles qui faisaient pauvre. Au fond, le bazar d'architecture du quartier. La grande tour de cuivre est un hôtel. Nous habitons en face de l'endroit où la photo a été prise.

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